Le test du casque Aftershokz Trekz Air
Un casque qui ne se met pas sur les oreilles ? Perturbant au début. Mais on s’habitue vite à ce système de conduction osseuse : la caisse de résonance, c’est votre crâne !
Le Trekz Air est sans doute le casque Bluetooth le plus déroutant que j’ai eu à tester. Tout simplement parce qu’il ne se met pas sur les oreilles mais au niveau des tempes. Explication technique rapide : la musique arrive aux tympans par conduction osseuse. En effet, ce sont les os du crâne qui servent de conducteurs aux sons.Dans un premier temps, avouons-le, j’ai pensé à une supercherie, persuadé que j’entendais la musique car le son sortant du casque arrivait malgré tout à mes oreilles. Puis j’ai dû me rendre à l’évidence : même en mettant des bouchons d’oreille,je continuais à entendre mes morceaux préférés.
Bon pour les tympans
Les points forts
Pour les « mélomanes » qui se sont massacrés les oreilles au fil des années à coup de musique écoutée trop fort, de concerts passés sans boule Quies et autres répétitions de groupe faites à un volume indécent, le Trekz Air permet d’avoir un impact réduit sur le système auditif. De plus, c’est une garantie de sécurité : vous pouvez courir sans être « enfermé » dans la musique, puisque vous continuez à percevoir les sons qui vous entourent. Ainsi, si une voiture ou, moins sympa, un chien qui vous trouve appétissant, déboulent derrière vous, vous le repérerez bien plus rapidement que si vous étiez plongé au cœur de votre musique. Vous pouvez en outre discuter lors de vos sorties tout en ayant votre musique en fond, même s’il n’est pas sûr que vos camarades de jeu apprécient de parler avec un coureur affublé d’un casque, aussi esthétique soit-il. Quant aux boutons de contrôle, ils tombent tout naturellement sous les doigts après une petite période d’adaptation : à gauche, un gros bouton qui sert essentiellement à lancer et stopper la musique, à droite des contrôles, entre autres, de volume et de marche/arrêt. Enfin, l’autonomie annoncée de six heures est, en fait, un peu supérieure d’après nos diverses expériences.
Les points faibles
En augmentant le volume, et principalement lorsque la musique contient beaucoup de basses, les vibrations du casque se font ressentir. Ce petit massage au niveau des tempes ne m’a personnellement pas dérangé, mais il a posé problème à certains des coureurs auxquels j’ai prêté le Trekz Air. La qualité sonore n’est pas extraordinaire et on remarque, plus particulièrement avec des bouchons d’oreille, un écho qui se fait discret quand on écoute de la musique mais qui est bien plus notable si l’on écoute un podcast ou qu’on regarde un film (ce dernier cas de figure se présente rarement lorsque l’on court…). De plus, le système ouvert de l’appareil fait que la musique que vous écoutez peut rapidement se retrouver noyée si vous vous trouvez dans un environnement particulièrement sonore, sauf si vous poussez le volume à des niveaux indécents.
Verdict
Le Trekz Air est une bonne surprise pour ceux qui s’entraînent dans un environnement peu sécurisé ou qui cherchent à ne pas totalement se couper du monde quand ils courent. Les plus pointilleux sur la qualité sonore regretteront un rendu parfois un peu brouillon et des basses qui, même en changeant l’égalisation, se montrent trop présentes dès qu’on pousse un peu le volume. Mais l’innovation est belle !
Fiche techniqueAftershokz Trekz Air
Prix : 169,95 €
aftershokz.fr
Qualité sonore : 2/5
Confort : 5/5
Autonomie : 4/5
Sécurité : 5/5
Rapport qualité/prix : 4/5
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