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Comment choisir son sac de trail ?

Par gmartine , le 25 décembre 2020 - 2 minutes de lecture

Vous souhaitez vous lancer sur une longue distance ? Vous devrez donc vous équiper d’un sac de trail. La plupart des marques de course à pied en proposent. Du gilet pour les efforts courts au sac de 30 litres pour la rando-course de plusieurs jours, voici quelques conseils pour bien choisir son équipement.

Plusieurs points doivent retenir votre attention au moment de choisir votre sac.

Compartimenté et accessible

Un sac à dos va évidemment proposer une contenance à l’arrière, allant d’un à 25 litres, mais aussi des rangements à l’avant. Tous ces espaces serviront à embarquer avec vous du matériel et de l’hydratation, via une poche à eau située dans le dos ou via des flasques au niveau des bretelles.

La grande particularité des sacs de trail tient à l’utilisation des bretelles comme espaces de rangement, notamment pour des flasques. « Au début des années 2000, à l’occasion du Marathon des Sables, Raidligth a été l’un des premiers à proposer des contenants à l’avant. L’objectif était d’équilibrer le sac entre l’avant et l’arrière. Nous avions, à l’époque, travaillé avec Mohamad Ahansal, multiple vainqueur du MDS, qui s’était déjà fabriqué lui-même quelques prototypes, raconte Benoît Laval, créateur et gérant de la marque alpine et lui-même ingénieur textile.Vers 2007, nous avions fait une autre version avec Marco Olmo, qui a été l’un des premiers à mettre des bidons à l’avant. Avec ce type de sac, ultra léger, il est allé remporter l’UTMB. Comme avait fait Mohamad Ahansal, il nous a donné son prototype afin de l’industrialiser », poursuit le patron de Raidligth.

Plus un sac de trail proposera d’espaces optimisés et adaptés pour le rangement, grâce à un ensemble de compartiments facilement accessibles, plus il sera pratique pour les coureurs. L’objectif est d’offrir des poches accessibles sans avoir à poser le sac. On trouve aujourd’hui des sacs qui proposent, en plus de l’avant et de l’arrière, des espaces de rangement sur le côté.

Question rangement justement, la plupart des sacs de trail disposent aujourd’hui d’un système de porte-bâtons. Ces derniers se trouvent généralement à l’arrière ou sur les côtés, mais on peut aussi les retrouver à l’avant.

Ajustable et compressible

Un sac de trail, contrairement à n’importe quel autre sac, a pour particularité d’être utilisé en courant. Pour Benoît Laval, ce type de portage doit donc être ajustable et compressible. Compressible, dans le sens où ce que nous allons placer à l’intérieur va sans cesse évoluer. « Sur une course, on va mettre la veste, l’enlever, mettre de l’eau, en remettre, etc. Il n’y a rien de pire pour un sac à dos que des choses qui flottent à l’arrière. » On retrouve d’ailleurs de plus en plus de tissus stretch, qui permettent alors un ajustement idéal selon le contenu.

Ensuite, ce sac de trail va devoir être ajustable.Idéalement, chaque sac devrait correspondre parfaitement à la morphologie du coureur. Le processus d’industrialisation ne permet pas une telle personnalisation. Mais les fabricants ont trouvé différents systèmes qui permettent d’ajuster parfaitement le sac. Il existe même différentes tailles. Un bon sac de trail va donc proposer un système de réglage qui permettra d’ajuster selon sa morphologie mais aussi selon la façon dont on est habillé. « Que l’on coure en hiver ou en été, le nombre de couches portées par le coureur n’est pas le même. L’objectif est d’éviter de créer un échauffement, car le sac n’est pas assez serré ou, au contraire, trop serré. Pour cela, la plupart des sacs sont réglables au niveau des bretelles mais aussi du torse. »

Léger et résistant

La grande différence avec un sac quelconque, et notamment un sac de randonnée, se trouve au niveau du poids. Un sac de trail va peser entre 300 et 500 grammes, contre plusieurs kilos pour un sac de randonnée. « Sur des petits sacs à dos, la résistance est secondaire, car on mettra peu de poids à l’intérieur. Quand on part avec une liste de matériel obligatoire sur une course ou sur une course de plusieurs jours, là, il faut trouver le bon compromis. On va alors choisir davantage des sacs à dos qui peuvent contenir entre 5 et 7 kg. Quand le sac est soumis à rude épreuve, il subit des secousses à chaque pas. Le but du concepteur est alors d’être le plus habile possible, en mettant des points de renforts aux bons endroits, afin que le sac, malgré des mouvements répétés de ces 5 à 7 kg, tienne le coup, le tout avec une transpiration importante et donc de l’humidité tout au long de la journée », explique Benoît Laval.

Rendez-vous dans un magasin spécialisé pour essayer votre futur sac de trail.

Deux questions avant d’acheter son sac de trail

QUEL BESOIN ?
Je choisis pour la première fois un sac de trail, la première question est : quel
usage vais-je en faire ? « Il existe aujourd’hui une multitude de gammes de sacs.
On va retrouver des sacs de portage avec simplement de l’hydratation. Ces sacs sont hyper légers, quasiment sans coutures et avec très peu de zip. Mais ils ne vont pas vous permettre d’emmener beaucoup de matériel avec vous. Ils serviront principalement à emporter de l’hydratation. On parle d’ailleurs le plus souvent de “gilet”
», précise Frédéric Chocteau, gérant de Boutique Marathon, à Paris.

De manière plus classique, la plupart des sacs de trail vont proposer du litrage à l’arrière pour embarquer du matériel, car c’est bien là l’objectif principal de cet équipement. Les sacs les plus volumineux peuvent aller jusqu’à 30 litres.En général, en magasin, vous retrouverez des gammes de sacs proposant des contenances de 5, 10, 18, 20 ou 25 litres. « Tout va dépendre du besoin en fonction de la pratique et du matériel obligatoire imposé durant la course », résume Frédéric Chocteau. Prendre part à un ultra-trail de 160 kilomètres ne nécessitera pas forcément d’avoir avec soi un sac très volumineux, car les ravitaillements sont nombreux. À l’inverse, partir pour une traversée en autonomie de 60 kilomètres en montagne, sans possibilité de ravitaillement, va nécessiter un sac plus important, pour emporter davantage de matériel ou de nourriture.

QUELLE TAILLE ?
Une fois que vous avez défini vos besoins il est temps de passer à l’essayage ! Comme pour les chaussures, un sac de trail doit impérativement être testé avant de l’acheter. Comment savoir si un sac est trop grand ou trop petit ? « Le sac ne se porte pas trop bas. Il doit arriver au milieu du dos, juste en dessous des omoplates. S’il descend trop, à l’image des sacs de randonnée ou du quotidien, c’est que le sac est sans doute trop grand », précise Frédéric.

Le sac doit aussi s’ajuster, il ne faut pas que ça baille au niveau des aisselles ou des côtes. « Si, quand on l’essaye, même quand il n’y a rien dedans, même quand je suis au maximum de la possibilité du serrage, le sac bouge, cela veut dire qu’il est trop grand », alerte Frédéric Chocteau. Choisir un sac trop grand ou trop petit peut vite s’avérer un véritable calvaire une fois en course. Il va créer des brûlures ou va « sauter » et donc créer des appuis permanents sur vos épaules ou votre dos, ce qui vous empêchera de courir avec. En clair, le sac doit venir épouser vos formes sans exercer trop de contraintes.

Pour l’ajuster, on retrouve souvent un système de réglage au niveau pectoral et du plexus. L’ajustement se fait au moyen d’une ceinture clipsable ou avec un cordon flexible en élasthanne. Ce dernier permet d’obtenir un serrage plus homogène. « C’est-à-dire que la cordelette suit les attaches et en un seul serrage, on ajuste uniformément le sac », précise le directeur de Boutique Marathon. Certaines marques proposent également un réglage sur le côté grâce au système boa, un petit disque que l’on tourne pour serrer ou desserrer. Ce système permet de régler au millimètre l’ajustement. On va le retrouver plus rarement au niveau central, car c’est bien plus rigide.

En termes de tissu, la plupart des équipementiers proposent désormais un mesh respirant et ventilé au niveau du dos. « Cela évite que le sac reste humide en permanence », souligne Frédéric. Quelques sacs vont également offrir une petite surcouche matelassée à l’arrière. « Cela procure davantage de confort, mais c’est aussi un peu plus chaud. Le petit matelas servira à moins sentir le poids quand le sac est chargé. Mais l’emplacement au niveau de la colonne vertébrale sera toujours dégagé », conclut notre expert.

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