Osez l’électrostimulation
D’abord utilisées par les athlètes et réservées au cabinet du kiné, l’électrostimulation est désormais mieux connue et accessible pour tous les coureurs. Les impulsions électriques tiennent désormais dans notre sac et ont plus d’un tour dans le leur. Récupération, renforcement musculaire… reste à les utiliser au mieux sans nuire à sa santé.
1/ Je checke bien mes besoins
Sous le terme d’électrostimulation on trouve même des gadgets censés faire maigrir en régime brownies… On oublie ! Pour les sportifs, le choix s’opère en fait entre deux type d’appareils : ceux qui multiplient les fréquences, les localisations et les indications (antalgique, récupération, renforcement musculaire…) et ceux qui se concentrent sur la récupération, en agissant notamment au niveau du mollet pour activer la stimulation du retour veineux ou sur les cuisses et ischios pour évacuer l’acide lactique. Les premiers, plus onéreux et plus compliqués à utiliser seront plutôt adaptés aux gros coureurs ; les seconds aux joggeurs amateurs.
2/ J’évite d’emblée les problèmes
Tous les appareils ne se valent pas. Mal réglés, mal utilisés, certains peuvent causer des lésions musculaires ou des brûlures de la peau. Mieux vaut donc opter pour des marques reconnues par les médecins : Compex (pluri-indications) ou Veinoplus Sport (récupération uniquement). Et bien sûr, vérifier ses contre-indications médicales. Rarissime mais pas exclu chez les runners, le port d’un pacemaker est incompatible avec toute électrostimulation. Pas question non plus d’utiliser les hautes fréquences antalgiques ou dédiées au renforcement musculaire en cas d’hernie abdominale, épilepsie ou grossesse.
3/ Je favorise toujours le mode récupération
En utilisation perso, c’est l’indication plébiscitée par les médecins. Elle correspond à une récupération active (marche, jogging léger) sans les contraintes articulaires, musculaires, tendineuses, cardiaques… mais avec le même effet de drainage des toxines et de relance du process circulatoire. Décontractés, réoxygénés par l’afflux de sang neuf, les muscles évitent crampes et blessures. Idéal pour ceux qui courent beaucoup et ont toujours du mal à récupérer. Idéal aussi pour ceux qui ont une activité réduite et passent leurs journées en position assise.
4/ J’y vais mollo sur le renforcement musculaire
Attention au cumul si on pratique déjà intensément le terrain. S’offrir en plus chaque soir des séances de renforcement musculaire en regardant un film, serait ouvrir la porte à un surcroît de fatigue. En revanche, le mode renforcement est très intéressant en phase de reprise (déconditionnement musculaire après un arrêt sportif prolongé ou tout simplement pendant la phase de cicatrisation d’une blessure) : tout en évitant les sollicitations mécaniques, il permet de gagner (ou ne pas perdre) en tonicité musculaire. Dans tous les cas, l’utilisation des fréquences et la durée des séances doivent être estimées avec le médecin ou le kiné.
5/ Je ne troque pas électrodes contre entraînement
L’électrostimulation, c’est facile : on branche les électrodes et ont laisse le courant solliciter les muscles. De là à imaginer remplacer quelques vraies sorties par des séances d’électro… il ne faudrait surtout pas sauter le pas ! Non seulement parce que sur les sportifs réguliers, l’effet du renforcement musculaire reste minime et ne remplacera jamais le gainage. Et, dans tous les cas, parce que cette passivité ne colle pas avec l’un des nombreux atouts du jogging : se réapproprier son corps !
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