Ne ratez pas le coach !
Le coaching est entré dans notre vie professionnelle et personnelle . S’il doit son nom au langage sportif, il véhicule aussi certaines valeurs issues de ce milieu.
Le coaching est à la mode et les coachs de plus en plus variés. On retrouve le coach pour managers, le coach pour athlètes de haut-niveau, le coach préparateur physique, le coach en look, sans oublier le coach pour trouver l’homme ou la femme de sa vie… etc. D’où vient cette déferlante? Des USA, où des milliers de personnes se font coacher sur le plan professionnel mais surtout personnel : c’est le Life Coaching.
Mais si le coaching accroche en France, c’est bien parce qu’il répond à un besoin. La population est stressée, prise dans un rythme de vie accéléré, partagée entre l’envie d’une réussite professionnelle et la nécessité d’un équilibre personnel. Prendre du recul, analyser une situation en mettant en perspective ses envies, ses valeurs, son environnement familial et social, c’est ce que permet, entre autres, le coaching. La séance de coaching est un moment où l’on prend le temps de poser un regard sur soi, de clarifier une situation. Le coach va favoriser ce recul nécessaire à la prise de conscience de ce qu’est réellement notre vie.
A l’origine, « l’entraîneur »
Le terme coach est emprunté à la terminologie sportive, pour définir celui qui entraîne l’athlète et assure un suivi. Aujourd’hui, le terme est plutôt utilisé pour le préparateur mental. Il y a quelques années, le monde de l’entreprise, habitué à puiser dans le langage et le modèle sportif, s’est saisi du concept de coaching. Ainsi il n’est pas rare que des entraîneurs reconnus aillent dynamiser des séminaires de cadres ou commerciaux. L’objectif ? Insuffler une dynamique bénéfique au moral des « troupes ». Et c’est ainsi que naturellement, le coaching est entré dans l’entreprise, accompagnant les cadres dans leurs mutations pour les aider à passer un cap. Plus nouveau : le coaching s’adresse maintenant aux particuliers avec pour objectifs l’épanouissement personnel, la clarification de choix de vie, la prise d’engagements…
Pour définir leur fonction, il est utile de faire une différence entre deux types de coachs :
1. les coachs qui, tout en accompagnant une personne vers un objectif, sont plus dans un rôle d’entraîneur ou de conseil. Ils transmettent un savoir-faire.
2. les coachs dont la fonction est plus du domaine comportemental, du développement personnel, de la clarification de situation. C’est ce second type de coaching qui nous allons développer.
Voyons déjà ce que ce coach n’est pas. Il n’est pas un thérapeute, il a en face de lui un client et non un patient. Sa prestation est généralement de courte durée, de 4 à 6 séances (plus ou moins selon l’objectif). Il travaille sur un objectif et est orienté vers ce résultat sans pour autant être un entraîneur puisqu’il n’enseigne rien. Il est encore moins un conseiller car il n’a pas les réponses pour son client. Alors, quel est son rôle ?
Permettre au « coaché » de trouver ses propres réponses
Son rôle, et c’est bien là sa force et son efficacité, c’est d’aider la personne à trouver ses propres réponses, à identifier ses freins, ses résistances, à définir ce qui l’empêche de réaliser ses objectifs. Il l’aide à développer ses ressources, à renforcer son potentiel. Le coach écoute la personne dans sa problématique et sa demande : il l’aide à trouver les solutions qui prendront sens dans sa vie. Par un questionnement approprié, il suscite une réflexion, favorise un recul, crée un recadrage de la situation. Il aide son client à mieux identifier ses valeurs pour mettre en cohérence ses actions.
Le coach peut aussi travailler sur des qualités à améliorer, telle que la communication. Par exemple, la tendance qu’ont certains à supposer que les autres fonctionnent comme eux peut créer quelquefois des problèmes relationnels. Prenons deux exemples tout simples et sans grosse conséquence. Ne vous est-il jamais arrivé qu’un collègue de travail vous dise, croyant vous faire plaisir: » tiens, je t’ai fait un bon café serré et sans sucre », alors que vous avez une nette préférence pour le léger et bien sucré.. Ou un ami coureur qui vous annonce pour votre prochaine sortie : « j’ai un super parcours qui va te plaire, il est plat, le long de la rivière et au soleil », alors que vous n’avez qu’une envie, c’est d’un parcours difficile et de préférence à l’ombre pour donner le maximum.
Le coach peut aussi, selon sa formation, aider une personne à sortir d’une problématique récurrente, notamment en posant les questions qui font avancer. En effet, lorsque des situations se répètent, c’est souvent que l’on reproduit des schémas acquis. Par exemple, celui qui échoue toujours au dernier moment, alors qu’il a les moyens de sa réussite. C’est ce que l’on appelle en sport » la peur de gagner ». Cela existe aussi dans d’autres situations, comme les examens ou les relations amoureuses.
Coaching et sport…
Lorsque les gens font une démarche personnelle de coaching, c’est qu’il y a, à l’origine, un questionnement, une difficulté, une impasse, donc un stress ! Le sport va être un complément positif au coaching :
1 – tout d’abord : faire du sport, ça défoule. On évite les tensions inutiles qui se cristallisent sur les épaules, la nuque ou les lombaires. Mais surtout, cela permet d’opérer une rupture dans les pensées, de prendre du recul. Donc de faciliter un travail sur soi.
2 – Faire du sport, c’est aussi se faire plaisir, sentir son corps, exercer sa force, introduire une dimension ludique dans sa journée. S’aérer l’esprit.
3 – Faire du sport donne enfin de l’énergie, apporte un équilibre et permet ainsi d’être plus solide ou plus flexible face aux situations problématiques.
Sport et coaching…
Il y a eu de grands champions sans coach, et de grandes réalisations personnelles sans coach. Cependant, il y a aussi ceux qui, à cause de certains comportements ou craintes, n’ont pas pu se hisser au niveau qui était potentiellement le leur. Le coach, dans sa définition préparateur mental, accompagne les athlètes de haut niveau vers leur objectif. Il ne se substitue en rien à l’entraîneur, il est d’ailleurs important que le coach et l’entraîneur travaillent ensemble. La capacité à maîtriser la dimension mentale de la compétition est déterminante pour l’athlète, le coureur.
Au-delà des obstacles du terrain, des contraintes de la compétition, il y a les obstacles intérieurs : doute, baisse de motivation, stress. La préparation mentale, le coaching, touche donc un vaste domaine : concentration, motivation, pression, peur de perdre, peur de gagner. Le coaching peut également être intéressant pour des athlètes ou des coureurs de niveau plus moyen. Certains compétiteurs sont aussi conscients de leur potentiel que des freins qui les empêchent d’atteindre leurs objectifs. Deux ou trois séances de coaching peuvent les libérer de tensions inutiles.
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