Entrainement

Courir pour mieux travailler

Par La Rédaction , le 2 novembre 2016 - 5 minutes de lecture

Comment s’organiser pour avoir le temps de s’entraîner ? Matin, midi ou soir, il y a certainement un moment propice pour effectuer votre sortie.

C’est bien connu, on n’a souvent pas le temps de courir durant une journée de travail. En fait, on l’aurait peut-être mais on ne le prend pas par faute d’une bonne organisation. Une journée, c’est 24 h de travail, de déplacements, de sommeil, de repas et bien sûr d’obligations familiales. Bref, comment trouver 1h à 1h30 pour faire une petite sortie de course à pied et être en pleine forme toute l’année.

Je cours tôt le matin avant d’aller travailler

A conseiller aux «lève tôt» seulement ! Pour la plupart des coureurs, cet horaire relève de l’exploit ou de la punition et pourtant cela peut être très intéressant.

Les avantages

– Si vous sortez à jeun, courir le matin permet d’optimiser sa fonte adipeuse en prélevant préférentiellement l’énergie de vos réserves de graisses. Pensez néanmoins à faire un petit déjeuner complet (jus de fruit, céréale, laitage et/ou source de protéines) avant de partir au travail.

– De plus, cela vous laisse la journée libre. Quand on essaie de s’astreindre à un programme, ou lorsqu’on a du mal à se motiver, courir le matin vous libère de la préoccupation que pose votre entraînement, ce qui est vraiment appréciable et vous octroie une « bonne conscience » pour toute la journée.

– Si vous avez une ambition compétitive, la plupart des compétitions ayant lieu en matinée, vous habituerez ainsi votre organisme à être efficace aux heures de course.

Les inconvénients

– Si vous avez choisi de courir à jeun, il sera déconseillé d’aller chercher des allures rapides. En évitant ainsi toute prise de risque, vous privilégiez votre récupération et évitez les sérieux coups de barre.

– Si vous avez choisi de déjeuner avant de sortir, cela vous obligera à vous lever tôt… très tôt ! car il n’est pas non plus conseillé de commencer son entraînement sitôt votre petit déjeuner terminé. Déjeunez donc très léger et comptez au bas mot 45 mn avant d’attaquer progressivement votre entraînement.

Si vous lever tôt une ou deux fois par semaine ne vous fait pas peur, vous apprécierez ces sorties matinales au calme. Idéal si votre journée professionnelle ressemble à… un marathon ! Si vous complétez avec une autre activité : vous pouvez placer un sport plus intense en semaine (squash, sport collectif) en évitant les journées où vous avez couru à jeun.

Je cours à midi

Courir à midi, c’est souvent profiter d’une pause-déjeuner pour libérer le temps nécessaire à son entraînement. Un bon compromis pour ceux qui ne peuvent pas se lever tôt et pour qui les obligations de fin de journée sont trop prenantes.

Les avantages

– Une fois passé le «creux de 11 heures», si vous avez à ce moment là alimenté votre organisme, celui-ci réagit souvent bien aux séances du midi. En général, à midi, avec un petit-déjeuner et un en-cas léger dans le ventre, on a des sensations de légèreté et on peut attaquer des séances courtes mais de qualité.

– Tout comme pour un entraînement le matin, on apprécie d’avoir sa soirée libre, il est parfois agréable d’avoir la sensation d’avoir bien rempli son temps et bien occupé sa journée !

Les inconvénients

– Même si vous avez du temps à midi, vous n’en aurez jamais assez pour faire des sorties longues. Le midi, on a tendance à courir l’œil rivé sur sa montre pour vérifier que l’on n’est pas en retard. Après, on prend un repas sur le pouce et, au final, on part du bureau comme l’on y revient… stressé ! En conséquence : avoir une organisation optimale car si vous êtes prédisposé (e) au stress, vous n’aurez pas l’impression de faire de vraie coupure.

– En général, 1h d’entraînement est un maximum, vous obligeant à planifier le week-end des sorties spécifiques.

– Attention également à bien vous alimenter avant et après votre sortie. Avant, c’est s’octroyer un petit en-cas glucidique vers 10 h 30 surtout après un petit-déjeuner léger. Après votre sortie, il faut prendre un repas (même léger) complet. Organisez vous au bureau pour avoir sous la main de quoi satisfaire vos besoins. Un sandwich crudités avec du thon ou du jambon accompagné d’un yaourt peuvent constituer un repas relativement complet !

Courir le midi est une solution à tester en fonction de vos conditions de travail. Cela peut vous permettre de placer un entraînement à un moment où vous n’auriez peut-être pas pensé à aller courir.
Si vous complétez avec une autre activité : vous opterez plutôt pour un sport basé sur l’endurance comme une sortie en vélo. Le midi, vos sorties à pied étant courtes, vous rattraperez le travail d’endurance en soirée ou le week-end.

Je cours en soirée

Comme la plupart des joggers, vous vous entraînez en fin d’après-midi ou en soirée. Vous pouvez tout faire certes, mais gare à l’usure psychologique !

Les avantages

– Le début de soirée est une période où l’activation nerveuse est optimale pour peu qu’on ne traîne pas quelques heures de sommeil en retard. C’est un moment propice pour tous types d’entraînement. Vous pouvez même programmer vos sorties après 20 h si vous êtes du genre couche-tard et si vos obligations familiales vous le permettent.

– Vous vous sentez bien ? Vous avez pris vos différents repas et collations ? Alors foncez, toutes les séances sont bonnes à prendre ! En soirée, on peut faire des footings de récupération en endurance fondamentale, mais aussi de l’endurance, de la résistance, de la VMA. On prendra garde simplement, pour ne pas perturber son sommeil, à ne pas faire des séances trop intenses dans les 2 heures qui suivent votre sortie.

Les inconvénients

– Après votre journée de travail, il faut trouver la motivation de se mettre en runnings pour une sortie ! Parfois, un groupe d’entraînement et des horaires hebdomadaires réguliers permettent de «se forcer» à aller courir alors qu’il est difficile d’y aller seul.

– Avec toutes nos activités de la journée, courir en soirée peut être s’apparenter à une contrainte. On peut alors en profiter pour penser à varier nos horaires d’entraînement et aussi nos activités : course, mais aussi vélo, natation.

Avec nos nombreuses activités, courir en soirée peut parfois s’apparenter à une contrainte lorsque, fatigué, on pense aux taches qui nous attendent encore. Essayons alors de varier nos heures de sortie pour ne pas développer une approche négative de l’entraînement et pensons aussi à varier nos activités : course, vélo, natation.

Si vous compléter par une autre activité : au choix, renforcez votre point faible en travaillant en endurance (vélo ou natation) ou en intensité (sport de raquette, sport collectif). Si vous optez pour une activité de groupe, pourquoi ne pas utiliser un créneau le midi ?

Par Bertrand Candoré

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