Courir dans le Désert
Alors que le soleil est encore rare dans nos régions tempérées, il reste pour quelques temps encore acceptable et même agréable dans les régions désertiques sahariennes. Les pieds dans le sable, ça vous dit ? A la clé, des paysages extraordinaires dans un silence minéral…
Loin d’être toutes « extrêmes », les formules diffèrent et s’envisagent selon votre expérience et vos aspirations. Même si elles sont ouvertes aux marcheurs, les courses non-stop sont généralement plus difficiles à gérer… et à finir avec un total souvent aux environs de 200 km. Les courses à étapes ont un kilométrage quotidien plus abordable et permettent aussi de découvrir l’environnement local tous les soirs.
Autonomie ou assistance
Plus que le kilométrage, c’est le facteur « autonomie » qui fait la réelle difficulté de la course. En autonomie complète (sauf l’eau), il faudra bien calculer tous ses besoins alimentaires et porter l’ensemble. D’autres courses proposent que les ravitaillements préparés par chaque coureur soient déposés à chaque point de ravitaillement, ce qui offre une « marge de sécurité » dans les prévisions et allège le sac. Quant aux courses à étape où sont fournis les repas, cette gestion alimentaire est très simplifiée (et bien agréable aussi).
Le sac à dos
Le sac à dos est quasi-toujours imposé pour le portage des affaires personnelles : le couchage, le rechange, les vêtements pour le soir, le matériel obligatoire de sécurité, et une réserve alimentaire de sécurité. Le choix du sac à dos va se faire en fonction du matériel total exigé par la course, pour un minimum de 4 kg, et jusque 8-10kg lorsque l’autonomie comprend l’alimentation.
Autres matériels
Les chaussures doivent être plus grandes d’au moins une pointure que d’ordinaire. Le gonflement des pieds est imparable et aux causes multiples : la chaleur, le « patinage » dû au sable, la répétition des efforts… Le sable dans les chaussures peut par contre être facilement évité par des miniguêtres couvrant intégralement la chaussure. Question vêtement, il est impératif d’emporter un haut manches longues ample et léger, qui conservera l’humidité au niveau de la peau, et protègera du soleil et du vent. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder comment sont habillés les bédouins dans le désert…
L’alimentation
Le point primordial est de prendre des aliments faciles à consommer. Dans les courses non-stop, les repas lyophilisés doivent pouvoir se manger froid, et ne pas exiger de cuire 10 minutes. Attention également aux barres qui fondent ou qui collent à l’emballage au soleil.
Il faut aussi bien étudier le rapport poids/calories des aliments, sans tomber dans l’excès d’aliments ultrariches, en graisse majoritairement (type Pemmican : aliment des esquimaux, mais très huileux sous le soleil…). Comme pour tous les ultras, il faut miser sur une alternance sucré-salé, le salé permettant en plus de mieux fixer l’eau dans le corps et de mieux se réhydrater.
L’hydratation maximale est bien entendue primordiale. En cas de très fortes chaleurs, c’est même cette capacité à ne pas se déshydrater qui doit gérer le rythme de course. La vitesse de course doit ralentir pour économiser l’eau du corps et ne pas se mettre en déficit hydrique.
Entraînement spécifique au sable
En plus d’un entraînement varié (endurance – seuil – VMA), le renforcement musculaire des cuisses est primordial pour se préparer aux dunes de sable. Ce renforcement peut se faire avec des séries de côtes de une à deux minutes répétées huit à douze fois. Un entraînement dans la neige est aussi très intéressant car il reproduit le « patinage » du sable.
L’entraînement avec le sac à dos doit être limité à une sortie par semaine, la séance d’endurance principalement. Courir avec le sac à dos tous les jours ou plusieurs fois par semaine n’engendre que de la fatigue et augmente considérablement le risque de blessure avant la course. Un point primordial pour ces courses, à étapes ou non stop, c’est d’arriver frais physiquement…
Courir dans les dunes
Il est indispensable de ne jamais forcer dans le sable, et d’y aller doucement pour ne pas patiner, au risque de s’user les cuisses et les mollets prématurément. Mais une chose est sûre, les zones de dunes seront avant tout un plaisir extrême, celui de surfer le relief, de choisir les crêtes ou les creux, de naviguer entre sable dur et sable mou, celui de tracer son chemin au milieu du désert…
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