Entrainement

Courir à tout âge !

Par La Rédaction , le 2 novembre 2016 - 5 minutes de lecture

Étape souvent attendue avec anxiété dans la vie d’une femme, la ménopause peut être vécue de façon beaucoup plus sereine grâce à la course à pied. Explications.

On ne peut parler de ménopause sans tout d’abord expliquer ce que c’est. La ménopause est cette période de la vie des femmes où mes règles s’arrêtent. C’est la conséquence de la baisse de production d’hormones féminines qui intervient naturellement à partir de 45 ans quand elle n’est pas provoquée par une chirurgie (ablation des ovaires).
Cette étape de la vie est marquée par des bouleversements physiques et affectifs. La ménopause n’intervient pas brutalement mais passe par une phase appelée péri ménopause pendant laquelle les modifications vont être ressenties de façon plus ou moins importante selon les femmes.
Quelles hormones parle-t-on et quel est leur rôle ?
Il y en a deux : les œstrogènes et la progestérone
Les œstrogènes sont les hormones de la féminité. Ils stimulent la croissance du vagin et de l’utérus, ainsi que le développement des seins. Ils ont en plus un effet bénéfique sur les muscles et la solidité des os ; diminuent le taux de cholestérol sanguin et protègent donc le cœur et les vaisseaux. Ils ont également un effet sur la peau et les vaisseaux. La protection des accidents cardiaques chez les femmes est donc réelle. La progestérone, elle, est avant tout l’hormone de la grossesse.
Quelles sont les conséquences de la ménopause ?
La chute hormonale va engendrer l’arrêt des règles, donc de la fécondité et amener un certain nombre de troubles et de complications.
On peut citer des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, une sécheresse vaginale, des insomnies, de la fatigue, une baisse du désir sexuel, des douleurs articulaires, une prise de poids ou encore des fuites urinaires.
La diminution des œstrogènes aura quelques conséquences concernant particulièrement les sportives.

  • 1. L’ostéoporose : caractérisée par une réduction de la masse osseuse. C’est l’une des complications majeures, qui frappe 30 % des femmes non traitées, d’où une proportion plus fréquente de fractures de fatigue chez les femmes après la cinquantaine. Les œstrogènes ayant un rôle limitant sur la décalcification osseuse -ils réduisent le risque de fractures-, leur disparition provoque donc une fragilisation. Un traitement substitutif peut alors être efficace quel que soit l’âge pour stopper ou freiner la perte osseuse. Il faut aussi augmenter ses apports quotidiens en calcium (3 à 4 portions de produit laitier par jour) et avoir une exposition au soleil (vitamine D) suffisante.
  • 2.Des risques de maladies cardio-vasculaires, notamment l’infarctus. Jusqu’à la ménopause, les femmes sont majoritairement épargnées (6 fois moins touchée que l’homme), cette différence chutant après. Cette diminution du risque est expliquée, comme nous l’avons vu par le rôle protecteur des œstrogènes. Là aussi un traitement substitutif par les œstrogènes prévient les accidents cardio-vasculaires.
  • 3. Des problèmes de vessie. La partie postérieure de la vessie ainsi que les muscles contrôlant cette dernière sont sous l’influence des œstrogènes ; à la ménopause des troubles urinaires avec notamment des fuites au cours des efforts peuvent donc apparaître. Ces symptômes peuvent être à l’origine de l’arrêt de la course à pied dans certains cas. Là aussi un traitement substitutif associé à une rééducation périnéale spécifique permettra de régler ce problème.

Reste évidemment tous les symptômes désagréables de la ménopause tels que les bouffées de chaleur, une sexualité perturbée, une humeur détériorée, des insomnies, de la fatigue, du stress. Ils seront effacés avec un traitement substitutif or pour faire du sport il est important de se sentir bien dans son corps et son esprit, on ne pourra donc que conseiller le traitement.
Il est en effet important de continuer ou de se mettre à la course à pied à la ménopause car cela vous permettra de lutter contre les troubles du sommeil ou encore les manifestations anxieuses ou dépressives. De même la prise de poids étant classique lors de la ménopause, le sport associé à une alimentation équilibrée permettra de garder un meilleur équilibre pondéral. Le jogging permettra aussi de conserver une masse musculaire qui a tendance à décroître dans cette période de la vie des femmes.
Les traitements
En France 17 % des femmes ménopausées ont un traitement hormonal substitutif (THS) contre 30 % aux Etats-nis. Ce type de traitement délivré sous forme de patches, crèmes ou pilules va limiter les effets de la ménopause. Ils vont avoir des effets positifs quant aux risques d’ostéoporose ou de pathologie cardio-vasculaire. Cependant, comme ils peuvent présenter des contre-indications, chaque femme traitée doit être régulièrement suivie.
Pour conclure, après la cinquantaine, il n’y a aucune raison d’arrêter le sport, bien au contraire. L’activité physique et le traitement substitutif jouent un rôle important dans le maintien du bien-être physique et psychologique, en vous protégeant du risque cardio-vasculaire et en vous aidant à conserver votre poids de forme, votre capital musculaire et vos os solides.

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