Entrainement

Aquajogging : pour être plus fort et plus endurant

Par La Rédaction , le 2 novembre 2016 - 5 minutes de lecture

En plus d’être quelque peu insolite, l’aquajogging – courir dans l’eau – présente nombre de bénéfices pour la course à pied classique. Et cette façon de courir peut même s’avérer très utile dans la récupération après-blessure. Explications.

aquajogging

Le slip de bain et le bonnet en latex vous donnent des boutons ? Dommage, vous allez passer à côté d’une sacrée expérience de course à pied. Pas question d’enfiler des palmes et des plaquettes à main, rassurez-vous. Il s’agit de vous équiper d’une ceinture spéciale ou de disposer d’un tapis incliné installé au fond d’une piscine. Vous vous transformerez alors en aquajoggeur, une espèce très particulière de coureurs à pied.

L’idée est de s’entraîner sans subir les effets négatifs des impacts au sol. La résistance de l’eau introduit une contrainte intéressante car elle permet de travailler la puissance musculaire sans chocs. La sangle abdominale et les membres inférieurs sont extrêmement sollicités. Pratiqué comme un entraînement classique (avec du fractionné), l’aquajogging contribue à améliorer l’endurance de force et à entretenir les capacités cardiaques. Cependant, courir dans l’eau reste « un exercice laborieux », comme l’affirme Julien Rancon, multiple champion de France de trail et de course en montagne. « Je pense qu’il s’adresse surtout aux coureurs blessés qui ne peuvent s’entraîner normalement et doivent épargner leurs articulations. »

Ce fut le cas, dans les années 1980, de Pierre Lévisse, devenu champion de France de cross-country après avoir souffert d’une blessure tout l’hiver… et qui s’était uniquement entraîné dans l’eau ! Bref, à moins d’être un adepte inconditionnel de la piscine, d’habiter au bord de la mer ou de vouloir changer un peu d’activité, l’aquajogging est plutôt réservé aux périodes de blessure ou de convalescence.

Fiche pratique de l’aquajogging

Intérêt

  • Limitation des traumatismes liés aux impacts au sol.
  • Résistance de l’eau améliorant l’endurance de force.
  • Travail intense sur le plan cardiaque (à condition de réaliser des séances de fractionné avec répétition de séquences soutenues).
  • Travail des membres supérieurs, des sangles abdominale et lombaire ainsi que de la force concentrique.
  • Accélération du processus de convalescence après blessure lorsque la température de l’eau est fraîche.

Pour qui ?

  • Surtout pour les coureurs blessés désirant poursuivre leur entraînement et accélérer le processus de guérison.
  • Tous ceux qui souhaitent sortir de la routine de l’entraînement classique.

Quand et où ?

  • L’aquajogging peut remplacer toute séance d’entraînement normale.
  • Après un effort intense (une compétition, par exemple), l’aquajogging exerce un effet drainant sur les membres inférieurs et, étant une activité d’endurance, permet de détoxiner l’organisme.
  • Les coureurs de bon niveau peuvent courir dans l’eau sans équipement afin d’accroître le travail de gainage abdominal. Les autres s’équiperont d’une ceinture et de chaussures de flottaison disponibles dans la plupart des piscines. On peut aussi courir sur un tapis incliné immergé à une profondeur de 1,20 à 1,50 m, mais les établissements possédant ce type de matériel ne sont pas encore légion.

Risques et limites

  • Pas de chocs au sol, pas de traumatismes, donc pas de risques… si ce n’est celui de boire la tasse !

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera révisé par les administrateurs si besoin.