Entrainement route

Course à pied : domptez votre peur !

Par gmartine , le 25 janvier 2019 - 5 minutes de lecture

Être dernier, se blesser, trop souffrir lors d’un entraînement…quand on commence la course à pied, les peurs diverses et variées peuvent assez vite nous mettre des bâtons dans les roues. Apprenez à les surpasser.

Lorsque l’on on commence à courir, on a, en fait, des envies assez simples : aller un peu plus loin, un peu plus vite, limiter le nombre de pauses marchées. Mais, en progressant, les ambitions évoluent. Des entraînements plus intenses avec, en particulier, l’introduction du fractionné, une première course qui en amène une ­deuxième, une troisième… Le marathon ou le trail long en ligne de mire, avec toute l’excitation et, parfois, les peurs que cela suppose. La peur, c’est justement ce qui empêche certains débutants de voir plus loin. On ne parle pas, ici, d’une question de capacités, mais de craintes para­lysantes qui font que vous allez, pendant des jours, des mois, voire des années, vous interdire de vous inscrire à la moindre course, de tester de nouveaux entraînements et de nouvelles méthodes. Peur de finir dernier, peur du ridicule, peur de souffrir ou de se blesser…
« Un cercle vicieux »
Selon Gilles Guibard, psychologue du sport, « pour ces coureurs, c’est un cercle vicieux : plus ils vont rester dans leur zone de confort, moins ils vont avoir envie d’en sortir. Mais si certains peuvent, pendant des années, faire toujours le même parcours, toujours à la même vitesse, jour après jour, sans se lasser, ce n’est pas vrai pour la majorité. Nombreux sont donc ceux qui vont se lasser de cette vie de coureur monotone mais, en même temps, ils n’oseront jamais aller plus loin. Avec bien souvent, à la clef, une frustration et, à plus ou moins long terme, un abandon de la pratique. Pourtant, il ne faut des fois pas grand-chose pour se donner le petit coup de pied aux fesses nécessaire pour pouvoir passer outre des craintes en général infondées. Et si le premier pas s’avère difficile, une fois la machine lancée, on se demande très rapidement pourquoi on a mis autant de temps à se décider ! » 

Marcher

Courir sans vous arrêter pendant une durée déterminée (disons une heure) peut faire figure de but ultime pour un débutant. Du coup, chaque pause marchée est considérée comme un échec. Pourtant, elles permettent bien souvent de finir plus vite que si vous vous étiez « entêté » à courir de bout en bout. Et même les coureurs les plus expérimentés ont recours à cette tactique sur les distances supérieures au marathon. Alors, si eux le font, pourquoi pas vous, tant que cela vous permet de vous sentir mieux et de repartir ensuite au combat ?

Finir dernier

Attention, révélation : dans chaque course, il n’y a qu’un dernier, la probabilité pour que ce soit vous sont quand même faibles, d’autant que, sur de plus en plus d’épreuves, des marcheurs sont intégrés à la course. Et si vous finissez sur la dernière ligne du classement ? Réponse de Sylvie, une habituée : « Honnêtement, je dois finir une course sur trois en toute dernière place. Ça m’angoissait au début, mais je me suis rendu compte que je me retrouve face à deux attitudes : soit je finis ma course comme tout le monde, sans qu’on me remarque plus que ça. Soit j’ai droit à des honneurs et cadeaux spéciaux, ce qui est loin d’être désagréable ! »

Sortir de sa zone de confort

Vous aimeriez bien être un peu plus rapide, mais le fractionné ne vous attire pas ? Dans un premier temps, oubliez le 30/30, la VMA, votre fréquence cardiaque. Trouvez un nouveau terrain de jeu, avec quelques parties en nature et vallonnées si possible, et accélérez à l’instinct pendant quelques secondes ou quelques minutes. Bref, amusez-vous sans la pression d’un chrono ou d’une quelconque performance, le fractionné très cadré attendra un peu !

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