SaintéLyon : la petite histoire d’une course qui célèbre sa 67ème édition
Après une édition 2020 annulée à cause la situation sanitaire, la doyenne des courses nature revient, le 27 novembre prochain. La SaintéLyon est une épreuve singulière, qui attire autant qu’elle effraie. Retour sur son histoire avec Michel Sorine, directeur d’Extra-Sports, l’organisateur.
Le 27 novembre 2021, près de 16 000 coureurs sont encore une fois attendus sur cet événement qui célèbrera sa 67e édition. Quelle est l’origine et l’évolution de cette course mythique ?
Il faut remonter à 1952 pour voir la première édition officielle de cette épreuve. À l’origine, il y avait le CT Lyon, un club de cyclisme lyonnais qui avait pour habitude de rendre visite à ses homologues stéphanois. Mais durant les premières années, il ne s’agissait pas vraiment d’une course, puisque les participants avaient interdiction de courir. Tout se faisait en marchant. C’est seulement dans les années 70 que l’on a mis fin à cette règle que tout le monde trouvait un peu hypocrite, car la triche était monnaie courante. Dans les années 80, la course connaît ses heures de gloire. À l’époque, on faisait en sorte que le tracé soit le plus court et le plus bitumé possible pour se rapprocher des règles de la fédération. L’année 1990 marque un tournant puisque la course a dû être arrêtée à cause des conditions météo. Il y avait par endroits jusqu’à 60 centimètres de neige. À l’époque, le sens de la course alternait sur chaque édition. On est ensuite passés en biennal, mais ça n’a pas pris. C’est au début des années 2000 que nous avons repris l’organisation de l’événement avec la volonté de proposer un parcours plus long et avec le plus de nature possible !
La SaintéLyon a pour réputation d’être très éprouvante, c’est le cas ?
Elle a pour particularité de se courir en hiver et de nuit, tout est donc possible. Forcément, selon les années, les conditions peuvent être drastiques. Les deux dernières éditions se sont courues sous une pluie glaciale. La neige est parfois au rendez-vous. Après, le parcours se compose à 60 % de chemin et le reste, de route et de peu de dénivelé, ce n’est pas une course de montagne. Globalement, elle n’est donc pas très compliquée mais elle demande de courir presque tout au long des 78 km. Le début du parcours est plus accidenté que la fin. Les derniers 30 km sont très roulants. C’est une course où il faut s’entraîner à casser de la fibre car les quadris sont très mobilisés.
On retrouve également plusieurs formats de parcours dont la nouveauté, depuis 2019, la LyonSaintéLyon
C’est en 2003 qu’une dizaine de passionnés ont tenté, en off, de faire l’aller-retour, soit environ 160 km. Il y avait parmi eux d’ailleurs Michel Poletti, l’organisateur de l’UTMB. Nous avons décidé de le proposer comme course officielle en 2019, date de notre dernière édition. Elle est limitée à 350 concurrents. Le principe est que l’aller ne soit pas chronométré. Les coureurs doivent simplement le faire en moins de 10 heures. Puis, ils peuvent se reposer à Saint-Étienne avant de prendre le départ des 78 km de la SaintéLyon le samedi à 22h, avec les autres. Nous avons également un format marathon, au départ de Sainte-Catherine, qui attire beaucoup les marathoniens sur route. Puis une course de 23 km et très récemment nous avons ajouté une course de 13 km. Celle-ci a pour objectif de mettre le pied à l’étrier aux personnes qui ont peu l’expérience de courir la nuit, l’hiver. Elle attire presque 60 % de femmes.
Pour la première fois, la course a un partenaire attitré, Asics, qu’est-ce que cela change ?
Pour nous, c’est un vrai message d’espoir. Ce partenariat nous permet de monter en gamme, de gâter nos bénévoles et d’accueillir un plateau un peu plus relevé. C’est un peu l’édition du renouveau pour nous.
Les courses :
SaintéTic samedi 27 novembre à 22h30 : 13km / 250mD+
SaintéSprint, samedi 27 novembre à 23h : 23km / 400mD+
SaintéExpress, samedi 27 novembre à 23h ; 46km / 1000mD+
SaintéLyon samedi 27 novembre à 23h30 : 78 km / 2040m D+
LyonSaintéLyon, samedi 27 novembre à 9h : 156km / 4400m D+
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