Entraînement alternatif: testez le longe-côte!
Un air de vacances plane sur votre entraînement. Fin des compétitions, fatigue accumulée, envie d’autre chose ? Profitez de la période estivale pour varier vos entraînements en y ajoutant de la natation. Et aussi tester le longe-côte !
En fonction de votre niveau d’entraînement et des kilomètres engloutis durant les derniers mois, il peut être profitable d’envisager une coupure partielle ou totale de la course sur une à trois semaines. Cette baisse d’intensité va permettre à votre organisme de se régénérer et aux tissus abîmés – ligaments, tendons, muscles, os… – de se reconstituer. Nerveusement et psychologiquement, c’est également l’occasion de passer à d’autres pratiques durant quelques jours, afin de profiter pleinement des vacances ! Dans cette optique, nous vous conseillons de vous essayer au longe-côte.
Le longe-côte, c’est quoi ?
Le principe du longe-côte consiste à partir en randonnée aquatique en « pleine mer ». Une fois l’eau au niveau du diaphragme, il s’agit de se déplacer en effectuant de grands pas et en prenant de solides appuis à l’aide des mains (ou d’une pagaie). Selon la marée, le sens du courant, votre puissance musculaire ou encore l’intensité que vous souhaitez y mettre, le mouvement pourra s’effectuer en appui simple ou en double appui. L’appui simple consiste à effectuer un mouvement de bras pour chaque appui, alors que la technique dite du « double appui » est globalement la plus efficace, car elle permet de prendre davantage de vitesse en favorisant, par la sensation de déséquilibre, la coordination indispensable à la bonne réalisation de geste. Les coureurs utiliseront donc plus naturellement cette technique.
Pensez à vous munir d’une vieille paire de runnings si vous voulez éviter les blessures pouvant être causées par les pierres, les rochers ou les coquillages. Afin d’augmenter la sollicitation musculaire et, par conséquent, le travail cardiovasculaire, vous pouvez accessoiriser la pratique grâce au port de gants palmés.
Quels bienfaits pour le coureur ?
Cette activité induit un travail en décharge et sans impact. L’impesanteur en milieu aqueux lève les contraintes articulaires liées au poids, notamment pour la région lombaire et les articulations des membres inférieurs. Autres avantages : renforcement musculaire du « caisson abdominal » ainsi que des muscles du tronc, et travail musculaire dynamique de la ceinture scapulaire (épaules) – souvent déficiente chez les coureurs. Par ailleurs, le longe-côte demande une attaque franche du talon suivi d’un déroulement du pas souple (puisqu’en impesanteur) jusqu’aux orteils. Ce mouvement favorise la mise en action de la pompe veineuse plantaire, ainsi que le retour veineux, d’où une sensation de jambes légères après la séance. Le courant marin pousse à travailler l’équilibre, tout en nécessitant une forte implication des muscles posturaux.
VOTRE SEMAINE TYPE
Il est essentiel de concentrer votre entraînement sur un travail de type aérobie. L’heure n’est pas au spécifique, bien au contraire. Privilégiez les efforts longs et peu intenses, concentrez-vous sur la technique et la qualité d’exécution. Le plaisir de découvrir d’autres disciplines doit prédominer !
- Jour 1 : Natation (durée 45 min)
Échauffement : 10 min dos crawlé, puis 10 x 2 min crawl/1 min dos crawlé (aisance respiratoire). Récupération 5 min dos crawlé.
- Jour 2 : Longe-côte (durée 50 min)
20 min en appui simple, courant dans le dos (en marchant), puis 20 min en appui simple, courant de face (en marchant), puis 10 min en appui double (en trottinant).
- Jour 3 : Natation (durée 50 min)
Échauffement : 10 min crawl, puis 2 x 15 min en dos crawlé (récupération intermédiaire 3 min). Terminer par 10 min en crawl souple.
- Jour 4 : Entraînement combiné (durée 1 h 30)
Échauffement : 15 min crawl, puis 4 x 10 min en longe-côte double appui (récupération 1 min 30 s), puis 4 x 5 min en crawl (récupération 1 min). Terminer par 10 min en dos crawlé souple.
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