Quelle est la durée de vie de vos chaussures de course?
La chaussure de running, fidèle alliée du coureur, n’est malheureusement pas éternelle. Son usure ne se fait d’ailleurs pas attendre, puisqu’elle perd déjà 25 % de son amorti dès 80 km de course, temps nécessaire pour que la chaussure se « fasse ». Mais alors combien de kilomètres peut-on faire avec avant d’en changer et, tant qu’à faire, ne pas se blesser ?
Comme nous vous le disions en préambule, une chaussure de running a déjà perdu 25 % de son amorti après seulement 80 km de course. Cette baisse des capacités amortissantes a été ensuite évaluée à 33 % après 160 à 240 km, 40 % après 400 km et enfin 70 % après 800 km. On peut donc estimer que la durée de vie d’une paire de runnings est d’environ 1 000 à 1 200 km.
C’est en tout cas ce qu’avancent les équipementiers à propos de leurs modèles haut de gamme et très amortis, mais aussi une étude menée entre 1991 et 2009, qui est arrivée à la conclusion suivante : « Les chaussures de course haut de gamme conservent toujours une bonne stabilité fonctionnelle et des propriétés amortissantes après 1 000 km d’utilisation. Par conséquent, la durée de vie d’une chaussure de running haut de gamme devrait être bien supérieure à 1 000 km. »
En termes de temps, la durée de vie va dépendre de votre kilométrage hebdomadaire et de la fréquence de vos sorties. Théoriquement, nous pouvons avancer qu’une personne qui court en moyenne 10 km une fois par semaine pourrait garder ses chaussures pendant deux ans. La durée de vie chute ensuite progressivement à un an pour deux sorties hebdomadaires, 6 mois pour quatre sorties, etc.
Plusieurs facteurs déterminent la durée de vie d’une chaussure
La gamme et la catégorie de la chaussure
Les modèles légers et dynamiques, comme les chaussures de compétition, ont une durée de vie plus limitée, autour de 500-600 km, soit moitié moins qu’une chaussure plus classique. Les modèles d’entrée ou de moyenne gamme, du fait des matériaux moins techniques qui sont utilisés pour leur conception, seront également moins résistants dans le temps. La gamme de prix, donc, est souvent un bon indicateur de la durée de vie potentielle de la chaussure.
Le profil du coureur : poids et foulée
Quand on parle de profil de coureur, on pense d’abord au poids de ce dernier ! Prenons par exemple un coureur de 60 kg et un autre de 90 kg qui utiliseraient le même modèle. Il est logique de penser que le coureur le plus lourd usera plus vite les chaussures que le coureur léger. Peuvent rentrer également en jeu les aspects liés à la foulée. Une foulée dynamique et légère va limiter le temps passé au sol, et donc les contraintes de charge appliquées à la chaussure. Au contraire, une allure lente avec une attaque talon prononcée va augmenter le temps de la phase d’appui et donc la charge. Aussi, une forte pronation durant la phase d’appui peut prématurément affaisser latéralement la chaussure et la rendre plus instable, mais sans que cela n’entame nécessairement la durée de vie de la chaussure.
L’âge de la chaussure
La chaussure de running est conçue à partir de matériaux « vivants », dans le sens où ils vieillissent dans le temps, que la chaussure soit utilisée ou pas. Des éléments de l’environnement comme la lumière, la température, les polluants altèrent notamment les capacités d’amorti et d’élasticité de la semelle intermédiaire. Les fins de série ou les modèles des saisons précédentes ne sont donc pas de si bonnes affaires à faire ; en tout cas en ce qui concerne la durée de vie des chaussures de running.
L’usage qui est fait de la chaussure
L’usage qui est fait de la chaussure peut également influencer sa durée de vie, à commencer par le terrain de jeu. Si vous courez sur une surface dure comme l’asphalte, vous ferez sûrement moins de kilomètres que si vous courez sur des terrains meubles en forêt. En revanche, vous en ferez plus que si vous emmenez fréquemment vos runnings route frotter sur des sentiers caillouteux. La fréquence d’usage a également une influence notable sur la durée de vie de la chaussure. En effet, comme c’est le cas pour nous, une chaussure a besoin de récupérer entre deux séances. En fonction des modèles, cela peut demander jusqu’à 100 heures de repos au placard pour qu’une chaussure retrouve quasiment 100 % de ses propriétés. Une chaussure utilisée de manière très fréquente se fatiguera donc bien plus vite et sera en mesure de vous emmener sur moins de kilomètres qu’une chaussure utilisée une voire deux fois par semaine.
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