La Bursite du Grand Trochanter (2)
Le siège de la douleur de la bursite du Grand Trochanter
La douleur de la bursite du Grand Trochanter siège de la fesse au genou en passant par la face externe de la cuisse et parfois dans l’aine. Elle peut aussi irradier très bas jusqu’à la face externe de la jambe. La bursite du grand trochanter se rencontre plus souvent chez les femmes un peu enveloppées et souffrant du dos.
En dehors de la course, elle survient électivement ou s’accentue lors de la montée des escaliers. Elle réveille parfois le sujet la nuit, surtout lorsqu’il est couché sur le côté atteint. Le signe majeur de cette affection est le point douloureux très précis à la pression du bord supérieur du grand trochanter. Il est recherché sur le patient couché sur le côté sain, la cuisse du côté douloureux demi- fléchie. Si le médecin demande au patient allongé sur le dos, les genoux fléchis à 90°, les pieds reposant sur la table d’examen, d’écarter la cuisse du côté incriminé et que le thérapeute s’oppose à ce mouvement en bloquant le geste avec sa main, la douleur se réveille, du fait de la mise en tension du moyen fessier.
La radiographie est le plus souvent normale, ce n’est que dans moins de 25 pour cent des cas que l’on découvre une calcification à la périphérie du grand trochanter. La radiographie est surtout indispensable pour éliminer toutes les affections de la hanche, notamment la coxarthrose qui n’est pas exceptionnelle chez les coureurs de fond.
Le traitement local
L’expérience montre le manque d’efficacité des comprimés antalgiques et anti-inflammatoires. Lorsqu’on prend un médicament par la bouche il « inonde » le corps dans son ensemble et n’est que très peu concentré au niveau de la lésion. Pour être efficace, les doses nécessaires seraient trop agressives pour l’estomac.
La physiothérapie locale (laser, ultrasons) dans les formes légères peut en venir à bout, à condition bien sûr d’avoir corrigé les facteurs favorisants la bursite du grand trochanter.
Les infiltrations locales sont très efficaces, mais elles fragilisent à la longue tendons et muscles et comme ce type de problème a une fâcheuse tendance à la récidive si on ne corrige pas les éléments perturbateurs (jambe plus courte etc), il vaut mieux faire l’effort de rechercher un thérapeute concerné par ce genre d’affection et connaissant la parade efficace : l’étirement des muscles fessiers.
Deux étirements efficaces
Etirement assis du Grand Trochanter
Tentez de vous mettre assis entre vos talons sur les fesses, le dos droit, avec les genoux positionnés l’un sur l’autre (si c’est possible).
Si vous n’y arrivez pas, mettez-vous à quatre pattes, croisez les genoux en écartant les pieds puis asseyez-vous en arrière sur les fesses, entre vos talons.
Si ce n’est pas possible non plus, essayez l’étirement debout.
Etirement débout du Grand Trochanter
En équilibre sur un pied, posez l’autre pied sur un appui légèrement surélevé en croisant vos cuisses, genoux tendus, cuisse surélevée devant l’autre. Essayez de garder la position un moment.
7 points de repère
- Douleurs de la fesse irradiant sur la face externe de la cuisse et pouvant atteindre le genou.
- Points douloureux précis sur le grand trochanter.
- Douleur calmée par le repos et surtout l’arrêt des activités pédestres intempestives.
- Douleur réveillée par certains mouvements comme sortir d’une voiture, d’une baignoire.
- Radiologie normale mis à part de rares calcifications.
- Analyses sanguines normales.
- Nerf sciatique non concerné.
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