Hernie Discale et reprise de la course
Agé de 45 ans, j’ai été opéré d’une grosse hernie discale en 1998, puis d’une autre hernie en mai dernier. Pourtant, avant l’opération, je courais trois fois par semaine durant 1 heure, ce qui me semble très raisonnable et faisais peu de compétitions. Aussi peut-on dire que le jogging peut engendrer, réveiller ou même amplifier des douleurs dorsales ou au contraire qu’il permet de fortifier le squelette, les articulations, les muscles. J’ai du mal à m’imaginer privé de mon footing, source de bien-être et si simple à pratiquer. Que me conseillez-vous pour recommencer à courir ?
Non, mais il faut se protéger des chocs.
La course à pied a beaucoup de vertus et bien qu’elle ne soit pas la plupart du temps responsable de hernie discale, elle n’est pas le sport idéal en cas de rachialgies, et reste contre-indiquée en cas de sciatique évolutive.
Le problème qu’elle soulève est celui des chocs répétés à chaque foulée. Si ces derniers ont un effet bénéfique au niveau des vertèbres (prévention de l’ostéoporose) ils peuvent avoir un effet délétère au niveau des disques intervertébraux si ceux-ci sont malades. Il faut savoir que l’on peut comparer un disque à une cerise ferme comportant en son centre un noyau dur. Si la cerise se fendille, elle se fragilise et alors une pression mal effectuée (souvent un mouvement vrillant) risque d’exclure une partie du noyau. La cerise fendue, c’est le lumbago, l’exclusion du noyau, c’est la sciatique.
La course à pied n’engendre pas de contraintes mécaniques suffisantes pour fissurer un disque intervertébral, par contre sur un disque déjà fissuré elle peut aggraver les fissures, voire exclure un noyau. En cas de conflit disco radiculaire (sciatique) elle devient contre-indiquée, car elle aggrave alors ce conflit.
Par contre, lorsque ce conflit a cessé, guéri par un traitement médical, chirurgical ou par le temps (le matériel nucléaire exclu perd son caractère compressif) la course peut être reprise.
Mais pour pouvoir pratiquer la course de fond lorsqu’on est atteint de lombalgies, il est nécessaire de limiter au maximum les contraintes mécaniques au niveau des disques intervertébraux et pour cela, il faut :
– verrouiller son rachis lombaire en position intermédiaire, c’est-à-dire ne pas être trop cambré ; c’est le rôle de la kinésithérapie ;
– courir avec des chaussures à l’amorti et au maintien irréprochables ;
– éviter les descentes trop abruptes et les sols instables ou glissants ;
– avoir la sagesse de l’interrompre temporairement en cas de signaux d’alerte.
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