Douleurs du coureurs : la bonne conduite
En course, une douleur survient ! Que faire ? Voici, un lexique des principales pathologies du coureur à pied avec leurs localisations et soins appropriés, immédiats et à plus long terme.
Avec toutes les recommandations qu’apporte ce tableau, rappelez-vous que quelle que soit la pathologie, il est important d’avoir un diagnostic précis de son médecin du sport. En effet, il est souvent difficile de trancher entre une simple contracture et une élongation qui nécessitera un repos plus long et des soins spécifiques pour ne pas risquer une récidive ou encore ne pas prendre pour une périostite ce qui pourrait être une fracture de fatigue du tibia.
En ce qui concerne l’application de froid ou de chaud, question que l’on se pose souvent afin d’apporter les premiers soins, il fut savoir qu’avec le froid on ne se trompe jamais. Mieux vaut mettre du froid où il fallait du chaud plutôt que l’inverse !
Localisation |
Premiers soins |
Traitements |
Prévention |
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Muscle |
Sensation de fatigue des muscles |
courbature |
Aucun ou aspirine |
Entraînement |
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Muscle dur et douloureux |
Contracture* |
Aucun ou rééducation |
Echauffement |
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La crampe est une contracture transitoire. C’est une contraction non volontaire, brutale et douloureuse d’un muscle |
Crampe |
aucun |
Hydratation |
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Déchirure musculaire bénigne entraînant une douleur plus ou moins vive, soudaine, et une incapacité fonctionnelle modérée |
Elongation* |
Rééducation |
Echauffement |
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Douleur vive en plein effort comme un coup de couteau, localisée avec apparition d’un hématome |
Claquage |
Ponction parfois |
Echauffement |
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Tendon |
Inflammation d’un tendon (ancienne inflammation qui revient) avec des douleurs à la palpation et l’étirement. Souvent l’effort peut être réalisé, les douleurs diminuant à chaud pour réapparaîtrent au repos |
Tendinite chronique |
Rééducation |
Echauffement |
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Souffrance récente d’un tendon pouvant être douloureux au repos mais qui s’accentue à la palpation l’étirement et dés le début de l’effort de façon importante |
Tendinite aigue |
Anti-inflammatoires |
Echauffement |
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Os |
Douleur et gonflement en regard de la zone atteinte le 1/3 inférieur du tibia chez le coureur, la course est très douloureuse (le périoste est la membrane qui entoure l’os) |
Périostite |
Physiothérapie |
Etirements |
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Douleur à l’effort parfois responsable d’une boiterie ou empêchant la marche (localisation pied, tibia, fémur bassin et hanche chez le coureur à pied) |
Fracture de fatigue |
Décharge dans certains cas |
Recherche d’erreurs d’entraînements |
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Douleur apparaissant après l’effort et disparaissant au repos et ne gênant pas le sommeil, Au réveil, douleur pénible (genou et hanche) |
Arthrose |
Infiltration de cortisone ou d’acide hyaluronique |
Poids adapté à la course |
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Aponévrose plantaire |
La douleur sera ici au talon avec impossibilité de courir ou même marcher en appui sur le talon ; les douleurs peuvent se calmées à chaud et rendre le levé difficile le lendemain matin |
Aponevrosite plantaire ou épine calcanéenne |
Infiltration / mésothérapie |
Semelles |
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Douleur brutale sous le pied en pleine effort comme une déchirure |
Rupture aponévrose |
Rééducation |
Echauffement |
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Rachis lombaire |
Lumbago : Douleur aigue apparaissant brutalement sur un faux mouvement. Sciatique : douleur irradiant le long du trajet du nerf sciatique avec une douleur de la cuisse à la jambe |
Lumbago |
Anti-inflammatoires infiltrations |
Etirements |
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Entorse ** |
Distension ou rupture des ligaments après une torsion |
Cheville |
Immobilisation partielle (strapping, chevillére, attelle) ou complète (plâtre) selon la gravité |
Etre attentif Rééducation proprioceptive (équilibre de la cheville) |
*Attention les élongations et les contractures sont cliniquement très proches, la seule différence est l’existence de lésions anatomiques de la fibre musculaire dans l’élongation. Ce sera donc l’échographie ou l’IRM qui fera la différence.
**Les entorses du genou sont exceptionnelles en course à pied, le protocole est comparable à celui de la cheville.
Photo coureur avec flèches de légendes : pourcentage des lésions les plus courantes du coureur à pied.
Genou : 38% Pied : 24% Jambe : 15% Fosse lombaire(dos) 11% Cuisse : 7% ; Hanche : 5%
Il est ici nécessaire de préciser que le risque de blessure croit lorsque le coureur cherche à augmenter ses performances : la fréquence des accidents est multipliée par 3 lors du passage de trois à cinq entraînements et par 2 lors du passage de trente à quarante-cinq minutes par séance.
Dr Nicolas BOMPARD
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