Douleurs au mollet : 6 blessures récurrentes chez le coureur
Les douleurs au mollet que vous êtes susceptible de ressentir en courant peuvent relever de causes musculo-tendineuses ou vasculaires (relatives aux vaisseaux sanguins). Les circonstances d’apparition et les caractéristiques de la douleur orientent rapidement vers l’une ou l’autre direction. Passage en revue des différents symptômes…
Douleur au mollet: la contracture
C’est la blessure la plus courante au mollet chez le coureur à pied. La contracture se manifeste par une douleur apparaissant progressivement pendant la course et s’accroissant lentement. La palpation retrouve un durcissement localisé au niveau de la région douloureuse. Un automassage décontracturant associé à quelques étirements permet souvent de repartir.
Une autre technique consiste à effectuer une pression ferme avec le pouce en pleine zone douloureuse, pendant une minute environ, avant de réaliser un massage et des étirements.
Douleur au mollet: l’élongation
L’élongation est une déchirure, à l’échelle microscopique, des fibres musculaires. Elle se manifeste par une douleur subite au niveau du mollet sans perception de déchirure. Cependant, la douleur est suffisamment importante pour imposer l’arrêt de l’effort.
Une échographie musculaire est généralement demandée. Dans la majorité des cas, le mollet redevient normal ou ne montre qu’une légère désorganisation des fibres musculaires. La guérison s’obtient en deux semaines, en favorisant le repos musculaire par un simple bandage modérément serré.
La déchirure musculaire
Elle cause une douleur violente, avec une sensation de déchirure ou de lâchage. Elle s’accompagne de l’impossibilité de reprendre la course et, souvent, la marche elle-même devient problématique. Un hématome superficiel peut apparaître dans les heures qui suivent sur le mollet.
Une échographie est systématique. La guérison s’obtient en trois à quatre semaines d’immobilisation par bandage, le pied étendu, avec marche en décharge à l’aide de cannes anglaises. Une rééducation est nécessaire dès la troisième semaine afin de diriger la cicatrisation et d’obtenir la cicatrice la plus petite possible, avec le minimum de séquelles.
Le décollement myo-aponévrotique
Il s’agit d’une désolidarisation du muscle de son enveloppe. En effet, un décollement survient sur le même mode que l’élongation. Mais l’échographie retrouve un épanchement entre le muscle et son enveloppe sans lésion des fibres musculaires ni de l’aponévrose (l’enveloppe).
Cette situation est assez problématique car, en dépit d’une guérison qui semble obtenue en deux semaines, les douleurs réapparaissent souvent dès la reprise de la course. Le souci : le muscle se redécolle lors des contractions puissantes.
Le délai de cicatrisation complète est fonction de l’importance du décollement (entre quatre et huit semaines) et elle doit être vérifiée avant l’autorisation de reprise de la course.
Le claquage
Bien connu, il survient très brutalement, souvent sur un démarrage, avec la perception franche d’un claquement (perception parfois auditive !). Il entraîne une impotence totale.
L’échographie, souvent complétée d’une IRM, confirme l’indication d’une réparation chirurgicale. La reprise très progressive de la course ne s’envisage qu’après trois à quatre mois.
Les douleurs d’origine vasculaire
Elles peuvent avoir deux causes : l’artère poplitée piégée (tout le mollet est affecté) ou le syndrome des loges (une partie du mollet est affectée – la vitesse de course est en cause).
Le diagnostic se fait alors par un examen des artères (écho doppler artériel) en vue d’un traitement.
Lisez aussi les 10 recommandations pour ne pas se blesser.
Commentaires
Laisser un commentaire