Suunto Race : le test
Suunto a frappé fort en 2023. La marque finlandaise a dévoilé la Suunto Race, sortie quelques semaines après la Suunto Vertical. Si cette dernière est davantage portée sur l’exploration, la Suunto Race, qui fait l’objet de ce test, vise la performance et s’adressera au plus grand nombre grâce à de belles et grandes nouveautés.
Suunto Race
Suunto Race Titanium
Les habitués de la marque Suunto pourraient être un peu perdus en découvrant la Race. Suunto a sorti le grand jeu, à l’image de ce qu’elle proposait déjà pour la Vertical sortie l’été 2023, mais est allée encore plus loin sur cette Race.
Première surprise, le design de la montre. La Race propose un boîtier plutôt épais et surtout un écran très large de 36mm. La montre prend beaucoup de place sur le poignet, mais on s’y habitue rapidement. Deuxième surprise : la disposition des boutons. Exit les multiples boutons disposés à droite et à gauche du boitier, on découvre désormais uniquement deux boutons situés à droite de l’écran qui viennent encadrer une molette. La ressemblance avec les montres Coros est bluffante. Mais qu’importe. C’est pour moi une véritable avancée. La molette simplifie grandement la navigation entre les menus puisque c’est elle qui contrôle quasiment l’ensemble de la montre. Elle permet de faire défiler verticalement les widgets ou les profils sportifs. On peut se balader de manière plus intuitive entre les menus. Seul hic, en course, la molette n’a guère d’utilité puisque le défilement des écrans ne peut se faire que de manière horizontale, donc sans possibilité de va-et-vient entre les données. Dommage.
Suunto Race : Écrans et cartographie
L’autre grande nouveauté de cette Suunto Race (déjà présente sur la Vertical), c’est l’apparition d’un écran Amoled. En clair, le rendu de l’écran est comme celui d’un portable. Cela rend la lecture de la montre bien plus visible grâce à une excellente résolution et apporte une véritable touche « smart » à la montre.
L’écran Amoled est associé à l’apparition d’une cartographie en couleur issue d’OpenStreetMap. Il faudra tout de même penser à télécharger les cartes de l’endroit où l’on se trouve depuis l’application. L’opération se fait simplement et la mémoire de la montre de 16Go, permet de conserver quasiment tout le territoire français sur la montre.
La conjugaison de l’écran Amoled et de cette cartographie embarquée rend le suivi d’un itinéraire très agréable. Les cartes apportent beaucoup d’informations, (notamment les courbes de niveau) et son interface en course est très réussie. Grâce à l’écran tactile, il est possible d’explorer la carte hors du tracé enregistré. La molette servira à zoomer et/ou dézoomer la carte. Comme d’habitude, Suunto propose tout un tas d’options pour le suivi d’itinéraires comme le Snap to Route, le retour au point de départ ou encore les points d’intérêt.
Capteurs
La Suunto Race embarque bien évidemment tout un tas de capteurs dont les plus courants comme l’altimètre barométrique, la température, la boussole, le GPS et le cardio. On retrouve ainsi une puce GPS à double fréquence, comme c’est désormais le standard sur les nouvelles montres. Cette double fréquence permet notamment de mieux capter le signal GPS en ville, entre les tours d’immeuble. J’ai eu quelques soucis avec le rendu GPS qui m’affichait un beau décalage avant de me rendre compte que j’avais mal réglé la boussole. La Suunto Race intègre également un capteur cardio optique capable de calculer la Variabilité de la Fréquence Cardiaque.
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Suunto Race : suivi quotidien et d’entraînement
Le calcul de la VFC permet à la Suunto Race de proposer une palette complète de l’état de forme de son utilisateur. Il vient s’ajouter à d’autres mesures comme le sommeil (ainsi que la détection de sieste), permettant aux algorithmes d’offrir un état des lieux de la forme et de la charge d’entraînement assez complet.
Si ces résultats sont visibles depuis la montre, ils seront surtout mieux détaillé dans l’application Suunto. Celle-ci est devenue, à mon sens, bien plus claire qu’auparavant. Elle se divise en plusieurs compartiments plus lisibles : la Training Zone qui offre tout un tas de données sur son entraînement et son suivi quotidien, la partie « Carte » qui permet de tracer des itinéraires de manière simple et efficace, et une partie « fourre-tout » dans laquelle on trouvera d’un côté le Suunto Store, donnant accès à de nombreuses fonctionnalités gratuites qu’il faudra télécharger, et d’un autre côté la création d’entraînements complexes. Cette dernière a fait l’objet d’une belle évolution ces dernières années.
L’autonomie
Suunto a trouvé le moyen de parfaire l’autonomie de la Race malgré son écran Amoled. Il faut dire qu’il est possible de configurer l’affichage de la montre en décidant par exemple de le laisser tout le temps allumé, ou de programmer un mode d’extinction (pratique la nuit). Suunto annonce une autonomie 12 jours en mode extinction automatique. En course, la montre peut pousser sa batterie entre 40h avec le meilleur mode GPS à double fréquence (légèrement moins en mode suivi d’itinéraires sur la cartographie) et 70h avec un GPS dégradé. C’est largement suffisant pour un très large panel de coureurs et c’est même mieux que certains concurrents directs.
Verdict du test de la Suunto Race
Suunto fait fort avec cette Race. En intégrant un écran Amoled et une cartographie à toute une série de capteurs et de fonctionnalités très complets, le tout à un tarif largement abordable, l’équipementier finlandais vient concurrencer ce qui se fait de mieux sur le marché. On apprécie ainsi l’élégance générale de la montre ainsi que sa facilité de prise en main grâce à l’apparition du bouton à molette. Avec si peu de défauts et une autonomie appréciable, la Suunto Race fera le bonheur d’un très grand nombre de sportifs !
Prix : 449€ en version acier et 549€ en version titane
Suunto Race
Suunto Race Titanium